La région Aquitaine en 2014 a créé le prix Annick Menier pour se souvenir longtemps de cette spéléo passionnée.
Notre région s’agrandit, tout le monde ne connaissait pas Annick. Avant de faire un article sur le prix Annick Menier et d’en définir l’esprit et les modalités de son application j’ai trouvé nécessaire de rappeler qui elle était.
Annick est décédée le 9 décembre 2013. Pour avoir travaillé pendant 25 ans avec elle à promouvoir la spéléologie, je peux vous dire que la Spéléologie a perdu une de ses meilleures représentantes. Pour les spéléos elle était membre du G3S, impliquée dans le CDS de Dordogne en occupant même la présidence à partir 1986 de pendant plusieurs années. Elle fut également très présente dans les instances régionales ; le 10 novembre 1985 elle rentre au CD de la région, en 88 elle nous représente à l’AG Nationale, en 89 elle devient secrétaire adjointe, en 94 elle prend le poste de responsable archéologie puis en 96 ce sera la vice-présidence, puis la présidence de la région de 2000 à 2008, et enfin le comité directeur de la fédération où elle occupera le poste de vice-présidente jusqu’en 2013.
Mais en plus des postes électifs elle sera conseiller technique secours, responsable de communication Fédérale. Elle prenait de multiples projets, organisation du Congrès de Périgueux, participation à l’organisation du congrès de Lans en Vercors, L’organisation du congrès de Millau,. Elle a aussi représenté la France au Brésil, en Grèce, en Tchéquie. Elle a fait de nombreuses expéditions internationales, Laos, Chine et bien d’autres. Elle était aussi la seule femme à représenter notre sport en tant que membre du comité Olympique et Sportif. La fédération l’a nommée à titre posthume membre honoraire de notre fédération, le comité olympique lui a également décerné la médaille d’or du sport, et nous les spéléos d’Aquitaine nous avons créé le Prix Annick pour ne pas l’oublier.
Pour connaitre mieux Annick elle était encore beaucoup plus que spéléo. Elle s’était engagée contre l’injustice. Elle était membre d’Attac, elle était présidente d’une association pour la défense des droits des femmes, elle était féministe mais elle n’était pas une « pépette » comme elle disait, son combat était de combattre l’injustice et les drames humains qui se produisent pour l’unique raison d’être une femme. Elle était également présidente du Cidff association dans laquelle elle travaillait pour aider à la réinsertion des personnes qui ont subi des traumatismes de la vie, et enfin elle parrainait l’éducation d’une fillette au Népal.
Sa vie s’est arrêtée à 57 ans alors qu’elle avait encore mille projets en tête.
Joël Roy